Présentation des AVC
L'hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA) ou méningée (HM), une urgence médicale
Les complications d'une hémorragie
Présentation des AVC
Les accidents vasculaires cérébraux ou AVC sont des pathologiques fréquentes aux conséquences graves (décès, handicap, troubles divers, moteurs ou cognitifsqui concernent les processus mentaux supérieurs (raisonnement, compréhension, mémoire, jugement, prise de décision, fonctions exécutives, planification), dont le langage, mais aussi des processus plus élémentaires comme la perception associés à la motricité et aux émotions)
Deux cas cohabitent.
- L'AVC ischémique ou infarctus cérébral (AIC), le plus répandu, représente de 80 à 85 % des AVC. Majoritairement, il survient lors de l'obstruction d'une artère par un caillot de sang (embolie cérébrale) ou un athéromeplaque en se développant, susceptible d'occlure une artère, ou de se rompre et de former un caillot pouvant occlure une artère ou se détacher et migrer (thrombose cérébrale).
- L'AVC hémorragique représente 15 à 20 % des AVC. Dans la plupart des cas, il se produit lors de la rupture d'un vaisseau sanguin (hémorragie intracérébrale), d'un anévrisme ou d'une malformation artérioveineuse (hémorragie méningée ou sous-arachnoïdienne). L'ouverture de l'artère se traduit par un écoulement de sang dans le cerveau formant un hématome. L'hémorragie méningée ou sous-arachnoïdienne résulte majoritairement de la rupture d'un anévrisme.
À noter
Un faible pourcentage, de 2 à 4 %, reste de nature indéterminé.
Accidents vasculaires cérébraux ischémique et hémorragiqueLes accidents vasculaires cérébraux chez les nouveau-nés AboutKIdsHealth© AboutKidsHealth.ca
Dans un cas comme dans l'autre, la survenue des symptômes est brutale et représente une situation d'urgence absolue qui nécessite une prise en charge la plus rapide possible pour limiter les lésions d'où l'importance pour les personnes présentes de décrire avec précision les symptômes.
les accidents vasculaires cérébraux.
Ischémie et infarctus
Lors d'un AVC, l'ischémie se caractérise par la diminution ou l'arrêt de la circulation sanguine dans une zone plus ou moins étendue du cerveau, avec pour conséquence immédiate une hypoxiediminution faible ou anoxiediminution importante de l'apport d'oxygène aux cellules nerveuses, puis une nécrosemort des cellules associant un œdème cérébralaugmentation du volume du cerveau par rétention de liquide et un épanchement sanguin dans les tissus cérébraux voisins.
Décelable par imagerie médicale, la lésion constituée par l'ensemble des cellules nécrosées (cœur ou foyer ischémique) constitue l'infarctus.
À des degrés divers, l'AVC ischémique est favorisé par certains facteurs tels que l'hypertension, le diabète, le cholestérol, la sédentarité, l'obésité abdominale, le tabac, la fibrillation auriculairetrouble du rythme cardiaque généré par des contractions trop rapides et désynchronisées des oreillettes et ventricules du cœur, la consommation excessive d'alcool pour un âge moyen de survenue supérieur à 65 ans.
Motrices ou cognitivesqui concernent les processus mentaux supérieurs (raisonnement, compréhension, mémoire, jugement, prise de décision, fonctions exécutives, planification), dont le langage, mais aussi des processus plus élémentaires comme la perception associés à la motricité et aux émotions, les séquelles peuvent se révéler très graves comme dans le cas d'une hémiplégieparalysie d'une ou plusieurs parties du corps (bras, jambe, visage, tronc) situées du même côté (droit ou gauche) ou d'une aphasietrouble de l'expression et/ou de la compréhension du langage.
Signes d'un AVC ischémique Image de l'auteure Catherine Boullery
Témoignage de Didier B.
À la fin d’une journée conviviale dans le jardin, les derniers invités partis, je décide d’arroser l’herbe bien piétinée par le passage. En saisissant le pistolet, je m’aperçois que ma main gauche semble ankylosée, mais je ne m’en inquiète pas jusqu’à ce que j’éprouve quelques difficultés à diriger le jet d’eau. Comme je ne ressens aucune douleur, je mets ce problème sur le compte d’un peu de fatigue musculaire.
Cependant, progressivement, l’engourdissement se propage de la main jusqu’à l’avant-bras.
Je finis par en parler à ma femme alors que nous passons à table. Elle diagnostique immédiatement les signes d’un AVC, d’autant plus qu’elle est persuadée que j’ai fait un AIT au mois de mars, tandis que, moi, je ne prête guère attention à toutes ces maladies. Elle m’assure qu’il faut aller sur-le-champ aux urgences, car la récupération de zones du cerveau autour de celle qui est touchée n’est possible que pendant une durée limitée. Là encore, je n’y crois qu’à moitié. Malheureusement, ses soupçons se confirment quand je pose ma main de façon anormale à proximité de mon assiette ; je ne coordonne plus ses mouvements.
Presque aussitôt nous partons à l’hôpital le plus proche. Pendant le trajet, une bonne demi-heure, je n’ai pas l’impression que les symptômes s’aggravent. De plus, coup de chance, ce samedi soir de juillet, aux urgences, il n’y a pas foule, mais le délai d’attente pour consulter un médecin est estimé à au moins une heure, voire deux en cas d’arrivée de plus grandes urgences. En revanche, je suis le prochain client de l’infirmière régulatrice. Elle m’écoute et me demande rapidement de toucher mon nez avec mon doigt gauche. Ah, facile ! En fait, non, je n’y parviens pas. Hop, assis dans un fauteuil roulant pour aller voir le docteur au plus vite. Celui-ci arrive cinq minutes plus tard, requiert le même exercice et vérifie également la jambe gauche : je ne peux plus la reposer en douceur. « La jambe aussi », me dit-il, avant d’ajouter : « vous restez allongé et je vous emmène au scanner ». Encore un coup de chance, le scanner est libre et je passe tout de suite. Le verdict tombe dans la foulée : « AVC, on vous garde. » Pourtant, je n’ai jamais ressenti la moindre douleur !
S’ensuivent une piqûre d’anticoagulant et une hospitalisation de quatre jours au cours de laquelle ma récupération très rapide pour cet AVC punctiforme sylvien droit étonne les médecins. Mon profil les surprend également, je suis jeune (la soixantaine), en forme et sans facteurs de risque (pas de cholestérol, pas d’hypertension, pas de diabète, je ne bois pas, je ne fume pas, je suis sportif). En conclusion, je n’aurais pas dû faire un AVC.
Ils ont suspecté une phlébite dans le mollet qui a été traitée sans qu'ils se soient assurés de son existence, puis, suite à une batterie d'examens, on m'a découvert une communication entre les parties droite et gauche de mon cœur à l’effort qui pourraient expliquer la survenue de cet AVC.
L'accident ischémique transitoire
Cet accident ischémique transitoirenouvelle définition : épisode bref de dysfonction neurologique dû à une ischémie focale cérébrale ou rétinienne dont les symptômes cliniques aigüs durent typiquement moins d'une heure sans preuve d'infarctus sur l'imagerie ou AIT représente un cas particulier.
Comme l'AVC ischémique, il appartient aux accidents ischémiques cérébraux (AIC) et, de ce fait, se traduit par les mêmes symptômes que l'AVC ischémique, mais de façon temporaire.Cependant, l'obstruction de l'artère cérébrale se résorbant seule en moins d'une heure, les signes cliniques disparaissent rapidement, se confondant avec les effets d'un simple malaise.
Dans ces conditions, cet AIT peut passer totalement inaperçu alors qu'il peut constituer le signe précurseur d'un AVC beaucoup plus grave, dans les mois qui suivent (entre 10 et 20 % à trois mois) et, aussi, dans des délais beaucoup plus courts (sous quarante-huit heures pour la moitié des récidives).
Il représente environ 10 % des accidents vasculaires. Cependant, ce pourcentage s'avère obligatoirement sous-estimé si, en l'absence de récidive plus sérieuse, l'accident passe inaperçu.
Une fois terminé, cet AIT ne débouche sur aucune séquelle et n'est pas décelable en imagerie médicale.
les accidents vasculaires cérébraux
Conséquences immédiates d'un AVC hémorragique
Dès la rupture d'un anévrisme se produit un écoulement de sang formant un hématomevolume sanguin de plus de trois centimètres de diamètre qui, parce que la boîte crânienne est inextensible, comprime le parenchymetissu cérébral. De plus, la région normalement vascularisée par l'artère rompue est privée d'oxygène et de nutriments. Ces événements conjugués provoquent :
- une hypertension intracrânienneaugmentation de la pression dans la boîte crânienne responsable de céphalées et de vomissements ;
- éventuellement associée à des déficits neurologiquesperte d'une fonction liée à une dysfonction temporaire (déficit transitoire) ou lésionnelle (déficit permanent) d'une région du système nerveux en correspondance avec les zones non irriguées ou comprimées ;
- et/ou des troubles de la consciencerésultat d'une souffrance globale du cerveau à différents niveaux :confusion, perte de connaissance, coma en cas d'hémorragie massive, conséquence de l'hypertension intracrânienne.
Parallèlement, peut débuter un œdème cérébral diffusgonflement cellulaire réparti sur l'ensemble du cerveau qui contribue à renforcer l'hypertension crânienne. Cependant, il peut présenter un petit avantage, car, par compression des tissus, il peut ralentir, voire arrêter l'hémorragie.
À noter
- Dans le cas d'une extension de l'hémorragie dans le parenchymetissu cérébral et selon la zone atteinte, certains des troubles suivants peuvent être observés comme une hémiparésieparalysie partielle qui touche la partie droite ou gauche du corps, une hémianopsiediminution ou perte de la moitié du champ visuel d'un œil ou des deux yeux ou une aphasietrouble du langage allant de la difficulté de trouver ses mots à une perte totale de la faculté de s'exprimer.
- Certains déficits neurologiques spécifiques pourront évoquer le lobe cérébral touché, voire une zone de ce lobe ;
- D'autres signes cliniques de déficits neurologiques peuvent être identifiés par les médecins (signes de Kernigla flexion passive des deux hanches entraînent une raideur avec flexion des deux genoux, de Brunzinskila flexion de la nuque entraîne une flexion des deux membres inférieurs, Babinski bilatéralensemble des troubles de la motricité causés par l'atteinte d'une zone particulière du cerveau (faisceau pyramidal) ).
la présentation des dysfonctionnements cérébraux
Hypertension crânienne
L'hypertension crânienne apparaît avec l'augmentation de volume d'un ou plusieurs des trois facteurs suivants : tissu cérébral, sang, liquide cérébro-spinalliquide dans lequel baigne le cerveau.
Quand elle est trop importante, elle peut provoquer :
- le déplacement des tissus dans la boîte crânienne ou vers l'extérieur de cette boîte (engagement cérébral) ;
- des troubles de conscience ;
- une atrophie du nerf optique avec un risque de cécité définitive.
Engagements cérébrauxL'hypertension intracrânienne (HTIC) Recap' IDE
Distinguer les deux types d'AVC
Alors que, cliniquementqui concerne l'observation des patients, la distinction entre ces deux types d'AVC se révèle parfois délicate, il reste essentiel de diagnostiquer au plus vite sa nature, car les soins à apporter suivent des objectifs opposés.
En effet, dans le cas d'un accident ischémique, le principal objectif consiste à rétablir la circulation sanguine en détruisant le caillot responsable de l'occlusion de l'artère, tandis que, dans le cas hémorragique, il faut réduire au plus vite l'écoulement sanguin dans le cerveau tout en contrôlant les constantes d'un patient, dont la tension artérielle.
En cas de volume d'hématome trop important, l'évacuation de celui-ci peut compléter la prise en charge.
L'imagerie médicale se révèle un atout majeur pour identifier la nature de l'AVC, sa localisation ainsi que le type de soin à apporter.
L'AVC hémorragique
Hors traumatisme crânien ou tumeur cérébrale, une hémorragieécoulement d'une quantité variable de sang à l'extérieur d'un vaisseau sanguin peut être :
- sous-arachnoïdienne (HSA) ou méningée (HM), 5 % des AVC ;
- intra-parenchymateuse (HIP) ou intracérébrale (HI), 10 % des AVC.
Le plus souvent, elle résulte de la rupture d'une malformation vasculaire (artérioveineuse ou anévrismes pour les HSA) ou d'une petite artère (HIP).
L'hémorragie sous-arachnoïdienne concerne de 5000 à 6000 personnes, jeunes (avant 45 ans), plutôt de sexe féminin (1,5 à 2 fois plus que les hommes) et sans antécédents médicaux particuliers (bonne santé apparente) pour un âge moyen d'environ 50 ans.
En dehors des traumatismes, la rupture d'un anévrisme en est la cause la plus fréquente (55 %), 20 % sont la conséquence de pathologies souvent hémorragiques, 20 % n'ont pas de cause identifiée, les 5 % restants possèdent des origines diverses dont, principalement, une malformation artérioveineuseconnexion anormale entre les artères et les veines dans le cerveau ou une tumeur.
Son diagnostic rapide est indispensable, car, urgence vitale, elle présente une mortalité d'environ 50 % dans un délai d'un mois, dont 10 à 15 % de décès avant même l'arrivée à l'hôpital.
Un tiers des survivants présentera des séquelles graves liées soit à une hémorragie massive ou à des complications sur un état neurologique déjà dégradé, en particulier, dans le cas d'une reprise du saignement :
- perte d'autonomie (30 % des cas) ;
- troubles cognitifsliés aux fonctions mentales supérieures (attention, mémoire, raisonnement…) (50 % des cas).
80 %d'AVC ischémique et 20 % d'AVC hémorragique Image Catherine Boullery
AVC hémorragique : 50 % de mortalité, 30 % de séquelles graves Image de l'auteure Catherine Boullery
L'AVC hémorragique pédiatrique
Beaucoup plus rare que chez l’adulte (1 % de la totalité des AVC), l'AVC pédiatrique touche entre 500 et 1000 jeunes par an, du nouveau-né à l’adolescent (jusqu’à 17 ans), dont au moins un tiers en période néonatalede la naissance à 28 jours. Il peut également advenir pendant le développement fœtal. Distinction notable avec l’âge adulte, la répartition est équivalente entre les deux types d'AVC, ischémique et hémorragique.
Dans le cas de l‘AVC hémorragique non traumatique, les hémorragies sous-arachnoïdiennes possèdent une origine inversée par rapport à celle de l’âge adulte dominée à 85 % par la rupture d’un anévrisme. Ainsi, la majorité des AVC de cette tranche d'âge est causée par la rupture d’une malformation artérioveineuse.
Extrait du témoignage de Cyril B.
Je m'appelle Cyril et, aujourd'hui, en 2020, j'ai 26 ans. La nuit du 12 au 13 janvier 2008, j'ai fait un AVC hémorragique à cause de la rupture d'une Malformation ArtérioVeineuse (MAV), j'avais 14 ans.
C'était un samedi, après une journée normale d'adolescent, sport et amis l'après-midi. Le soir, je jouais à l'ordinateur assis sur un fauteuil en regardant la TV, lorsque j'ai été pris de violents maux de tête. Normalement peu sensible, j'en pleurais tellement c'était intense et bien trop gros pour que ça passe seul. J'ai crié et appelé mes parents qui dormaient dans leur chambre. Ils sont très vite arrivés et m'ont allongé sur le canapé du salon avant d’appeler le SAMU, décrivant avec leurs mots ce qui m’arrivait à l'opératrice du SAMU. Réponse : « On ne déplace pas une ambulance pour un mal de tête. »
Peu rassurés par l’absence de diagnostic, ils ont quand même prévenu le médecin de garde qui est très vite venu de la commune voisine (20 km). Entre-temps, j’étais tombé dans le coma (3 sur l’échelle de Glasgow). Son diagnostic posé, il a rappelé le SAMU pour demander une ambulance. Cependant, le SAMU ne se déplaçant toujours pas, ce fut une ambulance privée qui est arrivée et m'a transporté à l'hôpital le plus proche. De l'hôpital, j'ai été transporté au CHU le plus proche, malheureusement dans un autre département, ce qui obligea mon transfert de mon ambulance dans une autre à la frontière entre les deux départements, moment d'incompréhension de mes parents qui suivaient en voiture. J'ai été opéré au CHU où ils ont « collé » ma veine, puis m'ont fait une dérivation externe et posé une dérivation interne. J'ai passé 3 semaines dans le coma.
Où démarre l'hémorragie ?
L'hémorragie sous-arachnoïdienne se produit entre deux des trois enveloppes entourant le cerveau, les méninges (d'où hémorragie méningée) dans un espace dit sous-arachnoïdien rempli par le liquide cérébro-spinalliquide dans leqeul baigne le cerveau et situé entre le tissu cérébral et la boîte crânienne.
Hémorragie sous-arachnoïdienneMémos radio de Pinkybone
Les méninges
Protégeant le cerveau en plus de la boîte crânienne, trois membranes successives constituent les méninges. De la plus extérieure à la plus intérieure, on trouve :
- la dure-mère ;
- l'arachnoïde ;
- la pie-mère.
Les hémorragie sous-arachnoïdiennes se produisent entre la pie-mère et l'arachnoïde.
Les méningesSite des images de crânes de vmglobal.co (en anglais)
La dure-mère
Épaisse et fibreuse, cette toile est constituée de deux feuillets.
Le plus externe tapisse la surface interne du crâne avec une adhésion variable tandis que le plus interne forme plusieurs replis dont les principaux se situent dans le sillon interhémisphérique (faux du cerveau), entre les deux structures du cervelet (faux du cervelet) et, de chaque côté, entre le bas des hémisphères et le haut du cervelet (tentes du cervelet), assurant la stabilisation du cerveau dans la boîte crânienne. Elle se poursuit jusqu'au tronc cérébral.
Replis de la dure-mère Les méninges par l'Institut Toulousain d'Ostéopathie, à 7 min et 7 s, Philippe Guérin
À noter
La compression des structures cérébrales par l'hématome peut provoquer leur déplacement (engagement cérébral) vers d'autres parties du crâne (sous la faux du cerveau ou la tente du cervelet), voire vers l'extérieur (par le trou occipital).
L'arachnoïde
Elle tapisse le feuillet interne de la dure-mère.
Replis de la dure-mère Présentation - Généralités NEURO, page 13
La pie-mère
Les méninges Article Wikipédia Méninges (CC BY-SA 3.0)
Ventricules cérébrauxPrésentation de l'Anesthésie en neurochirurgie pédiatrique dans le DIU Anesthésie pédiatrique, 25/03/14, de Barbara Kolanek, SAR 3, au service d'Anesthésie Réanimation du CHU de Bordeaux, page 6
Cette dernière enveloppe recouvre le cerveau et le cervelet en épousant étroitement les irrégularités de sa surface. Elle suit les replis, tapisse les circonvolutions(ou gyrus) replis sinueux qui donnent au cerveau son aspect bosselé et se glisse dans les sillons et les scissures.
Entre l'arachnoïde et la pie-mère se trouve l'espace sous-arachnoïdien (d'où hémorragie sous-arachnoïdienne) dans lequel circule le liquide cérébro-spinal (ou céphalo-rachidien) et qui est aussi traversé par les artères et les nerfs.
Comme l'arachnoïde reste à la surface des gyrus(ou circonvolutions) replis sinueux qui donnent au cerveau son aspect bosselé quand la pie-mère plonge dans les sillons et scissures, entre les deux parois se créent de larges intervalles, les citernes sous-arachnoïdiennes.
À la suite d'une rupture, le sang qui s'écoule se mêle au liquide cérébro-spinal et plonge dans les citernes. Ainsi, cette hémorragie peut s'étendre jusqu'aux ventriculesensemble de cavités cérébrales dans lesquelles circule le liquide cérébro-spinal, voire dans le parenchymetissu cérébral ; on parle dans ce cas d'hémorragie cérébro-méningée.
À noter
L'hémorragie s'accompagne parfois du trouble de certaines fonctions végétatives comme une instabilité de la tension ou du rythme cardiaque ou provoque l'apparition d'un œdème pulmonaire.
Les unités spécialisées
USINV
Unités de Soins Intensifs Neuro-Vasculaires, ces structures présentes dans les hôpitaux avec un service de neurologie prennent en charge 24 heures sur 24 les personnes victimes d'un AIT, d'un AVC ischémique ou hémorragique avec l'objectif de confirmer la diagnostic et de stabiliser l'état patient.
Elle décidera du transfert du patient stabilisé en UNVunité neuro-vasculaire.
UNV
Unités Neuro-Vasculaires, ces structures spécialisées prennent le relais des patients victimes d'un AVC lorsqu'elles sortent des soins intensifs en USINVUnité de Soins Intensifs Neuro-Vasculaire.
Elle dispose d'une équipe pluridisciplinaireconstituée de médecins, infirmiers, aides-soignants, kinésithérapeutes, orthophonistes, psychologues, assistantes sociales qui s'occupe de la coordination des soins et du dialogue avec le patient et les familles. Elle se charge d'une rééducation la plus rapide possible avant le transfert en SSR centres de Soins de Suite et de Réadaptation.
les USINV et UNV
le rôle de l'infirmier et de l'aide-soignant en UNV
le rôle de l'ergothérapeute en UNV
le coma et et états de conscience altérée à la suite d'une atteinte cérébrale
Traiter une hémorragie
L'importance de l'hématome et sa localisation à elles seules déterminent les conséquences neurologiques d'une hémorragie.
Dans ce cas, les gestes des médecins auront pour but de stabiliser, soulager et limiter, voire éviter les complications.
À savoir
Plus l'hémorragie sera petite et traitée rapidement, plus légères seront les séquelles.
les particularités des hémorragies méningées
Phase initiale
Dès l'arrivée à l'hôpital, les soins doivent être donnés le plus rapidement possible selon les axes suivants :
- stabiliser l'état du patient ;
- traiter la douleur liée aux symptômes méningés ou à l'hypertension crânienne ;
- limiter la progression de l'hémorragie ;
- contrôler l'œdème cérébral ;
- supprimer la cause du saignement pour éviter les récidives ;
- surveiller l'éventuelle survenue de complications et les traiter le cas échéant.
Le traitement de l'hémorragie cérébrale est d'abord médical et adapté à chaque cas. Il s'accompagne, entre autres, du contrôle :
- de la pression artérielle ;
- de la glycémie ;
- du rythme cardiaque.
Certains patients sont plongés dans un coma artificiel.
Si un hématome de volume important provoque de troubles de la conscience (hypertension crânienne), un traitement chirurgical, étudié au cas par cas, peut éventuellement être envisagé. Dans ce cas, un volet crânien est déposé, l'hématome évacué, permettant parallèlement la diminution de la pression sur les tissus.
À savoir
Dans les premières quarante-huit heures, le volume de l'hématome peut encore croître (de 10 à 30 %) et pénétrer dans le tissu cérébral. Ces deux éléments sont défavorables au patient.
Critères de prise en charge d'un AVC Évaluation de la prise en charge des patients atteints d'accident vasculaire cérébral (AVC) dans un centre hospitalier sur Cairn info (liste des critères retenus)
Exploration
- Rapide, peu invasif et disponible, le scanner est l'examen le plus adapté à la détection d'une hémorragie. L'hématome apparaît sous la forme d'une hyperdensité.
Complété par l'injection d'un dérivé iodé (angioscanner), il permet d'obtenir des informations précises sur l'anévrisme. - L'artériographie est une technique plus invasive, mais présente l'avantage de permettre parallèlement le traitement endovasculaire d'un anévrisme.
- En cas d'image négative au scanner avec suspicion d'hémorragie méningée, une ponction lombaire permet de vérifier la présence des produits de dégradation du sang dans le liquide cérébro-spinal.
Les complications éventuelles
Le pronostic dépend en tout premier lieu de l'importance du saignement initial (extension dans les cavités ventriculaires et le tissu cérébral), puis, en second lieu, de l'apparition de complications qui peuvent aggraver une situation déjà problématique.
Parmi les complications possibles, précocesapparition rapide, de quelques heures à quelques jours ou retardéesapparition à plus long terme, de quelques jours à quelques mois, on trouve :
- la récidive hémorragique ;
- le vasopasme ;
- l'ischémie retardée ;
- l'hydrocéphalie ;
- l'épilepsie.
Ainsi, à la suite d'une hémorragie sous-arachnoïdienne, un patient fera l'objet d'une surveillance particulière.
Il ne faut oublier que chaque cas est individuel. Ainsi, l'évolution positive d'un patient reste possible alors même que le pronostic apparaît peu favorable.
La récidive hémorragique
Également appelée resaignement, elle correspond à une reprise du saignement d'un anévrisme non traité, à très court terme (des premières vingt-quatre heures à quelques jours) ou à plus long terme (de quelques semaines à quelques mois), d'où la réapparition d'une hypertension crânienne avec ses conséquences.
Pour éviter cette complication très grave, souvent mortelle, l'anévrisme doit faire être traité le plus tôt possible par voie endovasculaire ou chirurgicale. Cependant, l'intervention peut être retardée en raison d'un état neurologique dégradé du patient.
Le vasopasme
Complication grave et fréquente (70 % des cas), il apparaît au bout de quelques jours (entre 3 et 14 jours). Éventuellement généré par des produits de la dégradation du sang, il se traduit par la contraction des vaisseaux sanguins dont les diamètres se réduisent de 50 % à 80 % de façon temporaire ou permanente, à proximité de la source hémorragique, mais parfois également à distance.
Ce vasospasme se manifeste par le retour des céphalées.
Sans être systématique, peut apparaître parallèlement une hypoperfusiondiminution du débit sanguin cérébrale, car, de nouveau, le cerveau n'est plus alimenté correctement. Ainsi, des symptômes identiques à ceux d'une ischémie cérébrale (exemples : faiblesse d'un côté, paralysie, vertiges, problèmes d'élocution ou de conscience) apparaissent, doublés par une dégradation de l'état neurologique du patient.
le vasospasme.
L'ischémie retardée
Environ 25% des patients développent les signes d'un accident ischémique transitoire (AIT) ou d'un accident vasculaire cérébral ischémique (AIC).
Focale en une zone précise ou diffuserépartie sur une large zone, elle survient entre 5 et 12 jours après l'hémorragie initiale et débute de façon brutale en se manifestant par des déficits neurologiques. Cette complication grave est favorisée par une hémorragie importante et accompagne souvent le vasospasme en raison de la diminution de l'apport sanguin.
Remarque
Le terme « vasospasme » est régulièrement utilisé pour désigner l'association de la réduction du calibre artériel et l'ischémie cérébrale.
Éléments d'une dérivation ventriculo-péritonéaleImage du Centre d'information pour les personnes atteintes de troubles neurologiques
L'hydrocéphalie
Sous sa forme aiguë, cette complication peut apparaître dès les premières heures, principalement dans le cas d'une hémorragie importante avec une présence de sang dans les ventricules et, plus particulièrement, dans le cas de la rupture d'un anévrisme sur la circulation postérieure.
En effet, le système nerveux baigne dans le liquide cérébro-spinal qui circule librement autour des structures de l'encéphale. Celui-ci possède la caractéristique d'être régulièrement renouvelé (trois à quatre fois par jour) et, de ce fait, conserve une composition et un volume stables.
Cependant, en raison de la présence de sang et de ses produits de dégradation dans les citernes sous-arachnoïdiennesespaces entre l'arachnoïde et la pie-mère, si sa sécrétion se poursuit, sa résorptiondisparition par transfert dans le sang devient moins efficace. Par conséquent, son volume global augmente, provoquant la dilation des espaces sous-arachnoïdiens et, en particulier, celui des ventricules cérébraux avec une augmentation de la pression intracrânienne avec ses conséquences possibles (céphalées, confusion, nausées, vomissements, agitation, somnolence et coma) et une dégradation de l'état neurologique.
Apparaissant au bout de quelques jours (forme retardée), cette complication est souvent associée à une ischémie retardée.
Dans le cas de trouble de conscience, une dérivation externe (DVE), appelée aussi dérivation ventriculo-péritonéale peut être posée pour évacuer l'excès de liquide cérébro-spinal. Sa pose peut être temporaire ou définitive.
Cette DEV possède une partie interne au cerveau et une externe. Dans la partie interne, une valve permet la régulation de la pression du liquide cérébro-spinal dans les ventricules cérébraux. Dès que cette dernière devient trop élevée, la valve s'ouvre et libère l'excès de liquide dans une partie externe au cerveau, soit vers l'extérieur du corps, soit dans une autre partie du corps (abdomen). Le débit de cette valve peut être réglé par un neurologue.
Remarque
La présence de cette dérivation ne représente pas une contre-indication au contrôle par IRM à partir du moment où son réglage est contrôlé à la suite de l'examen.
Extrait du témoignage de Béatrice B.
[…] Malgré tout, dans les mois qui ont suivi, une hydrocéphalie chronique s'est développée tandis que, parallèlement, mon état général régressait. J'avais de plus en plus de mal à marcher sur certaines distances et plutôt au ralenti, des troubles de l'équilibre, une grande fatigue et des problèmes de concentration.
Les neurochirurgiens ont décidé de m'opérer à nouveau pour la pose d'une DVP (dérivation ventriculo-péritonéale) en juin 2016. Intervention qui s'est relativement bien passée. Je dis relativement, car il a fallu faire des réglages pour trouver le bon débit, car je ne supportais pas ce drainage trop important au début. Ce fut très douloureux et j'ai été de nouveau hospitalisée dix jours. Je me suis demandé si j'allais enfin reprendre une vie normale un jour et retrouver toutes mes facultés physiques et mentales. Autant vous dire que mon moral en a pris un sacré coup !! Et puis, petit à petit, les douleurs se sont estompées, les troubles de l'équilibre terminés. J'ai refait des progrès à la marche et à l'endurance. […]
Extrait du témoignage de Vanessa F.
[…] Toujours dans le coma, les médecins m’ont installé quinze jours plus tard un boîtier de dérivation pour éliminer l’excès de liquide dans le cerveau. Aujourd’hui, je ne le sens pas, sauf légèrement à la base du crâne. Je sais, cependant, que je dois faire attention à lui.
Ainsi, si je peux me faire coiffer, je ne supporte pas le contact du bac de lavage, ce qui m’oblige à me laver la tête avant de me rendre chez le coiffeur. De plus, je suis consciente que je dois être vigilante. Le dérèglement de son débit entraîne des pertes subites de connaissance. Par conséquent, quand je marche moins bien, que je deviens plus hésitante qu’à l’accoutumée, je me méfie et fais vérifier mon boîtier au plus vite.[…]
Extrait du témoignage de Laurence P.
Je souffre aussi d’hydrocéphalie, mais refuse qu’on me fasse un trou dans la tête, même pour mettre un drain. D’autant plus que le médecin m’explique que celui-ci va sortir de ma tête, que le trou va rester ouvert, je ne sais pas combien de temps, et que, seulement ensuite, on le refermera, pas possible ! Je ne veux pas ! Alors, je subis trois ponctions lombaires pour diminuer la pression dans mon cerveau.
Dans l’année qui suit, c’est vraiment trop dur. Je suis très lente en tout, idées et paroles, je bégaie, je marche comme si je buvais, je ne peux plus conduire. En fait, je deviens totalement dépendante. En plus, je subis une nouvelle ponction lombaire de décharge jusqu’au moment où mon neurochir me teste : marcher, sauter sur un pied, mettre une chaussette, monter et descendre un escalier. J’ai des difficultés pour tout, voire des incapacités… Le médecin me dit que ça suffit, il faut absolument me mettre une valvedérivation ventriculo-péritonéale servant à évacuer le liquide cérébro-spinal afin de diminuer la pression dans le cerveau.
Je suis terrorisée à cette idée, mais le fait de discuter avec une femme de mon groupe qui a subi la même intervention me décide. Je profite de son soutien et de son exemple. En plus, elle travaille quand, moi, je n’y arrive plus. Et, ça, reprendre le boulot, c’est ce que je veux plus que tout.
[…] Malgré tout, cette intervention a changé ma vie : plus de nausées le matin ni de vomissements, plus de vertiges en permanence. J’ai enfin le courage de commencer mes séances d’orthophonie (8 mois, 3 fois par semaine), je me remets à la conduite et, dorénavant, je fais tout toute seule.
la dérivation ventriculaire externe
la dérivation ventriculaire cérébrale externe
L'épilepsie
Rare, elle peut apparaître chez des patients dont l'état neurologique est très dégradé.
D'après le Campus de Neurochirurgie, « L'apparition d'une crise au moment de la rupture ou à l'occasion d'un resaignement ne constitue pas un facteur de risque de développer une épilepsie ultérieure. »
Évaluer la gravité d'une hémorragie sous-arachnoïdienne
Cette gravité dépend de différents facteurs, dont :
- l'âge ( > à 70 ans) ;
- le volume de l'hémorragie ;
- la localisation de la rupture ;
- un éventuel resaignement.
D'après une étude de l'Université du Michigan, parue dans Neurology et menée par Darin Zahuranec sur 742 médecinsâge moyen : 52 ans, neurologues et neurochirurgiens américains, il existe une grande variabilité du pronostic de survie à 30 jours (de 0 à 30 %) et, par conséquent, des traitements envisagés à la suite d'un accident vasculaire cérébral (AVC) hémorragique.
En effet, ceux considérant le taux de survie faible choisissaient une voie pour rendre confortable la fin de vie du patient, tandis que ceux plus optimistes multiplaient les traitements pour permettre au patient de survivre et de s'en sortir dans les meilleures conditions possibles.
Les neurochirurgiens avaient tendance à être plus optimistes que les neurologues. Les médecins les plus expérimentés en hémorragie cérébrale se sont montrés légèrement plus pessimistes que ceux moins expérimentés.
Cette étude recommande une prise de conscience par les médecins de l'incertitude de leurs pronostics. En conclusion, la discussion entre la famille, d'autant plus su celle-ci connaît la position du patient, et le médecin doit permettre une adéquation entre les souhaits de la première et la mise en place d'un traitement.
Pour les aider dans leur pronostic, les médecins disposent de plusieurs échelles qui permettent d'évaluer l'état d'un patient à la suite d'une hémorragie sous-arachnoïdienne et de suivre son évolution.
Une forte corrélation existe entre le score et le pronostic. Cependant, chaque cas est unique et le corps humain possède des ressources insoupçonnées. Trop de témoignages attestent que des personnes au pronostic défavorable sont encore là pour en parler.
Échelle de Fisher
Un scanner permet d'évaluer l‘importance d'une hémorragie ainsi qu'une probabilité d'apparition d'un vasospasme.
1 | 2 | 3 | 4 |
---|---|---|---|
Absence de sang et d'hémorragie |
Hémorragie minime épaisseur < 1 mm |
Présence de caillots épaisseur ≥ 1 mm |
Atteinte parenchyme ou des ventricules |
Échelle de Glasgow
Conçue pour évaluer le niveau de conscience après un traumatisme crânien, cette échelle a été largement reprise dans le cas de troubles de la vigilance. Sa valeur maximale est de 15 et celle minimale vaut 0. Un score faible correspond à un pronostic sombre.
Arbitrairement, le coma est défini pour une valeur inférieure ou égale à 8 sur 15.
Cependant, quelle que soit la valeur, elle reste indicative, car elle peut être obtenue de différentes façons. Ainsi, les médecins se serviront de leur expérience pour déterminer un pronostic adapté à chaque cas.
Nombre de points | Ouverture des yeux | Réponse verbale | Réponse motrice |
---|---|---|---|
1 | aucune | aucune | aucune |
2 | à la douleur | Incompréhensible | extension anormale |
3 | à la demande | inappropriée | flexion anormale |
4 | spontanée | confuse | retrait à la douleur |
5 | spontanée | cohérente | localise la douleur |
6 | spontanée | cohérente | à la demande |
Score de la WFNS (World Federation of the Neurosurgical Societies)
Cette échelle prend en compte le score de Glasgow du patient et la présence ou l'absence d'un déficit moteur (atteinte oculomotrice exclue). Elle peut être mise en parallèle le volume et l'extension de l'hémorragie (HSA pour une hémorragie sous-arachnoïdienne).
Grade | Score de Glasgow | Déficit moteur | Volume et extension de l'hémorragie |
---|---|---|---|
I | 15 | absent | absence de sang |
II | 14 - 13 | absent | HSA minime, pas de sang dans les ventricules latéraux |
III | 14 - 13 | présent | HSA minime, présence de sang dans les ventricules latéraux |
IV | 12 - 7 | présent ou absent | HSA importante, pas de sang dans les ventricules |
V | 6 - 3 | présent ou absent | HSA importante, présence sang dans les ventricules |
Classification de Hunt et Hess
Pour information, car cette classification semble aujourd'hui moins utilisée.
Grade | Description clinique |
---|---|
0 | Anévrisme non rompu |
1 | Asymptomatique ou céphalée minime |
2 | Céphalée modérée à sévère, raideur de la nuque |
3 | Somnolence, confusion, déficit focal minime |
4 | Coma léger, déficit focal, troubles végétatifs |
5 | Coma profond, moribond |
la prise en charge des hémorragies méningées (fiche récapitulative)
Post-AVC : quatre messages-clés pour une rééducation optimale
D'après HAS, « l'essentiel est en 4 points. »
- l'évaluation initiale menée dès l’hospitalisation par des médecins et rééducateurs spécialisés ;
- les besoins en rééducation-réadaptation tenant compte de la sévérité de l’AVC, des déficits du patient et du pronostic de leur évolution ;
- la décision d’orientation dans les parcours adaptés nécessitant une consultation pluridisciplinaire et la prise en compte des préférences du patient, de son entourage. ;
- l'initiation précoce de la rééducation-réadaptation, pratiquée de manière intensive (séances d’au moins 45 min, au moins 5 jours par semaine), en privilégiant une prise en charge multidisciplinaire et coordonnée à l’instar des soins proposés dans les structures de soins de suite et de réadaptation (SSR) spécialisées dans les « affections du système nerveux ».
« La rééducation/réadaptation permet de réduire de manière significative la mortalité, la dépendance et le risque d’institutionnalisation. L’organisation des soins a une influence sur les résultats qui sont significativement en faveur de pratiques multidisciplinaires et coordonnées, quelle que soit la sévérité de l’AVC. »
Premier message-clé
« Le parcours de rééducation/réadaptation (RR) des patients commence dès l’hospitalisation par l’évaluation initiale réalisée dans les premières heures après l’admission, par un médecin ayant une expertise neuro-vasculaire (médecin neurologue, gériatre ou spécialisé en médecine physique et de réadaptation). »
L’évaluation initiale a pour objectif d’évaluer :
- les déficits ;
- la sévérité de l'AVC ;
- le pronostic de récupération.
Second message-clé
« Les professionnels impliqués (médecins physiques réadaptateurs, rééducateurs paramédicaux) évaluent les déficits et les besoins en rééducation/réadaptation.
Le recours aux outils standardisés validés est recommandé pour évaluer les déficits et en mesurer l’évolution.
Après l’évaluation initiale cette réévaluation permet, tenant compte de l’évolution, de conforter le pronostic de récupération, d’identifier les difficultés associées pour finaliser le programme de RR. »
Troisième message-clé
« Les choix d’orientation et de contenu des parcours devraient être déterminés à partir de consultations pluridisciplinaires en impliquant les équipes des unités neuro-vasculaires (UNV) et les équipes d’aval (équipes de soins de proximité, équipes des soins de suite et de réadaptation. L’assistante sociale et l’ergothérapeute devraient être impliqués, en particulier lorsqu’un retour au domicile est envisagé. Les soins de proximité ne sont pas véritablement organisés pour une prise en charge pluriprofessionnelle coordonnée : le retour au domicile devrait donc être réservé à l’AVC léger et aux situations de mono-déficience n’impliquant qu’un seul rééducateur. Le programme d’aide au retour à domicile (Prado) AVC de l’Assurance maladie peut être sollicité dans ce contexte.
Les préférences du patient et de ses proches doivent être recueillies et prises en compte. »
Quatrième message-clé
« Pour être efficace, la rééducation/réadaptation doit être initiée précocement et pratiquée de manière intensive avec des séances d’au moins 45 minutes par type de rééducation, 5 à 7 jours par semaine.
Le recours aux SSR spécialisés « ASN » devrait être privilégié car les SSR polyvalents et les SSR spécialisés « personnes âgées polypathologiques » ne disposent pas toujours des ressources (rééducateurs spécialisés) adaptées aux besoins des patients ayant subi un AVC.
Au terme de la rééducation de la phase subaiguë (3 à 6 mois), l’orientation du patient vers la phase chronique du parcours de RR doit être anticipée et préparée (modalités de retour à domicile, aménagement du lieu de vie, transfert en institution, accompagnement des aidants…). »
Conclusion
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